La BVMAC s’ouvre aux compagnies d’assurances
La Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC) se présente comme une bouée de sauvetage pour renflouer les caisses d’assureurs africains en quête de financements, face à l’essoufflement de leurs actionnaires historiques. Un important séminaire de formation sur la question s’est tenu du 2 au 3 mars 2022 à Libreville au Gabon.
Dans l’espace couvert par la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA) regroupant 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, le règlement 07 du 8 avril 2016 a porté le capital social et les fonds propres des compagnies d’assurances à 5 milliards de F CFA et à 80% dudit capital. La mise en œuvre de ce règlement en deux étapes, dont une intermédiaire à 3 milliards de F CFA, a donné lieu à une évaluation à mi-parcours au terme de laquelle une décision de report de l’échéance finale à 5 milliards a été retenue.
C’est qu’en réalité, les sociétés d’assurances de cette zone géographique éprouvent des difficultés à porter leur capital social à 3 puis à 5 milliards de F CFA, à cause de l’essoufflement de leurs actionnaires historiques. Dès lors, se pose pour ces entreprises d’assurances une question liée à leur survie : où trouver l’argent nécessaire pour respecter la réglementation en vigueur concernant le montant du capital social et des fonds propres ? A ce jour, la seule source de financement viable qui s’offre à ces sociétés d’assurances, c’est leur entrée à la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC) pour pouvoir accéder aux financements à moyen et à long termes. Bien plus, en intégrant la cote de la nouvelle bourse unifiée régionale basée à Douala au Cameroun, les compagnies d’assurances concernées pourront, à travers ce moyen de financement et de pérennisation des entreprises, lever à moindre coût les fonds indispensables, non seulement à l’augmentation de leur capital social qui pourra ainsi passer à 3 et à 5 milliards de F CFA comme exigé, mais aussi porter leurs fonds propres à 80% dudit capital. Puis, elles auront ensuite la possibilité d’accroître leurs capacités d’investissement, leur réputation commerciale et leur compétitivité sur le marché.
Source : Bertrand EBA (EXPRESSION ECONOMIQUE)