Le Gabon admet deux titres à la cote
La cérémonie d’introduction de deux titres émis par la république gabonaise a réuni toute la crème des acteurs du marché financier au siège de la BVMAC le 26 janvier 2026.
Selon les autorités gabonaises, l’introduction en bourse de ces deux valeurs mobilières honore les engagements pris auprès des investisseurs relatives à la liquidité de ces titres. Ainsi, 17 500 000 obligations émises pat l’État Gabonais dénommés «EOG 6,25% Net 2022-2028 » d’une valeur nominale de 10.000 francs cfa chacune ont été introduites à la cote de la bourse de valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC). Pour un encours global de 175 milliards de francs détenus à l’émission primaire à 75,15% par les banques, 11,59% par les assurances et 13,26% par d’autres investisseurs. En ce qui concerne la SCG–Ré, il s’agit d’un montant d’émission de 5 milliards de francs cfa détenus à 37,5% par les assurances, 25 ,2% par les organismes de prévoyance, 20,7% par les salariés des secteurs publics et privés pour un prix de souscription de 20.000 francs cfa.
Booster les économies sous régionales
L’émission des actions de la Société Commerciale Gabonaise de Réassurance (SCG-ré). (SCG–Ré) a permis à l’État gabonais de répondre aux obligations communautaires (à savoir celle obligeant les États de la communauté économique de l’Afrique centrale de faire introduire à la cote une partie de leur portefeuille de trois sociétés. Pour atteindre cet objectif , la société commerciale gabonaise de réassurance (SCG–Ré), filiale du fond d’investissement a fait une augmentation de capital de 5 milliards francs cfa par appel public à l’épargne. Selon le Directeur Général de la société, cette opération est conforme à la mise en œuvre de plan stratégique et du développement de la société à l’horizon 2027 qui prévoit de porter le capital social de la SCG–Ré à au moins 15 milliards de francs cfa et à accélérer son développement commercial international. Cette double cérémonie s’est déroulée en présence du régulateur du marché financier de l’Afrique centrale, l’ambassadeur Nagoum Yamassoum, en marge d’un jour normal de marché, attestant de l’importance capitale de cet évènement venant doper le dynamisme dudit marché financier. Dès lors, plus qu’une bouffée d’oxygène, il s’agit là d’un processus qu’on souhaite irréversible dans l’optique d’octroyer à la BVMAC toute l’aura qui doit être la sienne pour le financement harmonieux des économies de la sous-région Afrique centrale plutôt desservies par une structuration bancaire accordant la part belle aux financements courts, ne favorisant guère l’investissement productif susceptible de générer quelque accroissement du taux de croissance globale des mêmes économies nationales.
Émulation
Au demeurant, cette introduction initiée par l’Etat gabonais devrait susciter davantage d’intérêt aux états membres afin de lui emboîter le pas pour définitivement instruire le dynamisme de le bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC). Aussi peut-on comprendre qu’un hommage singulier ait été adressé au gouvernement gabonais représenté à l’occasion par sieur Linis-Francis Lendjoungou, ci-devant conseiller financier du ministre de l’économie et de la relance du Gabon, qu’accompagnait l’administrateur directeur général de la Société commerciale gabonaise de réassurances (SCG-ré), le Dr andrew Gwodog. Bien plus, ladite cérémonie sonne l’entame d’une nouvelle ère à la BVMAC à l’orée d’un nouvel exercice budgétaire suffisant dès lors pour envisager avec plus de sérénité les flux financiers porteurs en Afrique centrale afin de valoriser au mieux son énorme potentiel socioéconomique.
Source : Alain SOPPO La Lettre de la Bourse