Entrée timide de l’emprunt obligataire 2022-2029 du Cameroun et Bange Bank sur le marché de la BVMAC
Alors que 10 transactions ont été enregistrées sur l’actif Bange Bank, ce 28 septembre 2022, pour un total de 884 titres échangés d’une valeur totale de 33,7 millions de FCFA ; l’obligation « ECMR 6,25% NET 2022-2029 » a coté 100% soit 10 000 FCFA et 490 titres ont ainsi été échangés pour une valeur totale de 5 millions de FCFA.
La toute première cotation de l’emprunt obligataire 2022-2029 de l’Etat du Cameroun et de l’action de la banque équato-guinéenne Bange Bank à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), ce 28 septembre 2022, a plutôt été timide, selon le bulletin officiel de la cote publié il y a quelques jours par la BVMAC. Ainsi, apprend-on, la séance a clôturé avec un cours stable des deux titres. C’est-à-dire, 10 000 FCFA pour les obligations 2022-2029 du Cameroun et 206 220 FCFA pour l’action Bange Bank. S’agissant de la valeur des transactions enregistrées pendant cette séance de cotation inaugurale, elle n’a pas non plus été impressionnante. Puisque seulement 10 transactions ont en effet été enregistrées sur l’actif Bange Bank, pour un total de 884 titres échangés d’une valeur totale de 33,7 millions de FCFA. Très attendu, l’engouement autour des obligations 2022-2029 du Cameroun a plutôt été timide. Avec seulement deux transactions enregistrées et 490 titres échangés pour une valeur globale de plus de 5 millions de FCFA. Malgré ces résultats mitigés, la BVMAC semble plutôt satisfaite de l’arrivée de ces deux nouveaux titres sur sa cote. Les deux actifs ayant, apprend-on, permis à la capitalisation boursière d’enregistrer une légère progression, respectivement de 21% (à 49,6 milliards de FCFA) pour ce qui est du flottant sur le compartiment des actions, et de 30,8% (à 997,1 milliards de FCFA) sur le compartiment des obligations. « Avec la première cotation des actions « Bange » de l’émetteur la Banco Nacional De Guinea Ecuatorial, la capitalisation boursière flottante s’accroît de 21,095% en pourcentage soit un passage de 49 650 436 500 FCFA à 60 123 980 500 FCFA, en valeur absolue.
Sur le marché financier régional, l’on ressent un certain dynamisme depuis quelques mois
Sur le compartiment des Obligations, l’encours des dettes obligataires cotées augmente, grâce à l’introduction à la cote ce 28 septembre 2022, des titres de l’Etat du Cameroun, dénommés « ECMR 6,25% net 2022- 2029 ». Le montant total des encours fait un bond et passe donc de 762 147 185 319 FCFA à 997 147 185 319 FCFA », explique la BVMAC. Satisfecit de la Guinée équatoriale Un satisfecit également palpable dans les propos du PCA de Bange SA, Martin Crisanto Ebe Mba. « Par ma voix, Bange SA présente ses remerciements d’une part, à la BVMAC, à la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf) et à la Banque des Etats de l´Afrique centrale (BEAC) en tant que dépositaire central unique pour l’encadrement des opérations du marché réalisé par nos Etats respectifs, ainsi qu’aux investisseurs pour avoir répondu massivement à la souscription des 50 000 actions émises par Bange SA, pour un montant collecté de 10,31 milliards de FCFA, d’autre part. La réussite de cette introduction à la BVMAC a été rendue possible grâce à l’apport des partenaires institutionnels et le consortium d´arrangeurs constitué par AFG Capital et notre société de bourse Bange Sociedad Valores, qui ont accompagné à Bange SA dans cette opération de mobilisation de l’épargne domestique régionale », a-t-il déclaré. A l’en croire, les performances enregistrées pour l’introduction en bourse par l´augmentation de capital de Bange SA (donc, avec émission de nouveaux titres sur le marché), la participation des investisseurs et épargnants de qualité, témoignent de la confiance des opérateurs économiques de la sous-région dans la solidité des fondements actuels de l’économie équato-guinéenne. « Au regard de la confiance renouvelée, la mise à la cote de ces actions constitue une étape majeure aussi bien pour la gestion du portefeuille de chaque souscripteur pour les prochaines opérations financières. En effet, la BVMAC dans sa nouvelle configuration, constitue le moyen optimal pour chaque détenteur de nos titres de pouvoir dénouer sa position à tout moment et aux meilleures conditions possibles », a-t-il ajouté.
Le Cameroun salue la forte implication des investisseurs de la CEMAC
À l’occasion de la cérémonie de la 1ère cotation des titres « ECMR 2022-2029 – 6,25% net par an », le secrétaire général du ministère camerounais des Finances, Gilbert Didier Edoa, n’a pas manqué de saluer tous les investisseurs institutionnels et les personnes physiques qui ont massivement participé à cette opération. « Nous avons observé un réel engouement pendant le Roadshow à Libreville, à Douala à Brazzaville et à Yaoundé. Le résultat en dit long : près de 240 milliards de FCFA de souscription sur un volume sollicité de 200 milliards de FCFA. Afin de satisfaire cette forte demande, nous avons sollicité et obtenu de la Cosumaf une surallocation de 35 milliards de FCFA », va-t-il souligner, adressant ses remerciements à certains acteurs majeurs. D’abord, à la Cosumaf pour toutes les diligences faites pour rendre cette opération possible. Ensuite, à la Cobac, qui a accordé la pondération nulle afin de donner plus de confort aux Banques ; ainsi qu’au consortium arrangeur co-chef de file, qui par sa prise ferme a garanti le succès de l’opération. Et enfin, au syndicat de placement, pour les souscriptions des personnes physiques et autres investisseurs. Pour sa part, l’admission ce 28 septembre 2022 en cotation ouvre de nouvelles perspectives pour cet instrument de placement. « A ce propos je vais interpeller les professionnels de la finance, Entreprise de marché, Sociétés de Bourse, Sociétés de Gestion, Conseillers en Investissement Financiers, à l’effet de rendre ce titre liquide et de drainer l’épargne oisive des agents économiques vers notre marché financier, et d’augmenter le nombre de titres qui s’y échangeront », a déclaré Didier Edoa, précisant qu’il faudra faire preuve d’ingéniosité pour élargir la base des investisseurs, notamment les personnes physiques. Ce qui passera absolument par le relèvement du niveau d’éducation financière de cette cible.
Source : Eco Finances Hebdo